Ce dimanche 17 mars sera la deuxième édition de la Journée nationale des aides à domicile. L’occasion de mettre en avant ce métier sous-estimé, mais indispensable.

Ils sont 100 000 aides à domicile en France, un nombre en deçà des besoins, de 258 000 aidants pour les 1 million de personnes dépendantes souhaitant rester à domicile. Des chiffres qui ne devraient pas cesser de grimper pour atteindre 4 millions de personnes dépendantes à domicile d’ici 2050.
Ce métier avec des possibilités de carrière et d’évolution souffre cependant d’une mauvaise image et le recrutement y est particulièrement compliqué.
La Fedesap, Fédération française des services à la personne et de proximité, a saisi l’occasion de cette journée nationale pour mettre en avant la profession, en invitant des parlementaires à partager une matinée auprès d’aides à domicile il y a quelques jours. Philippe Fait, député de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais, figurait parmi les cinq députés qui ont été retenus pour participer à cette immersion. Il a suivi durant une matinée Cyrielle, 25 ans, aide à domicile à temps plein depuis 2 ans chez Dom’Opale et passionnée par son métier : « J’ai un bac professionnel soin et accompagnement à la personne, j’ai travaillé dans des structures mais le domicile me plaît beaucoup plus, le lien avec la famille est plus important. On fait des toilettes et du ménage, mais également de l’accompagnement éducatif. »
Une filière pas assez valorisée
Pour Ludovic Melchior, patron de Dom’Opale et délégué départemental de la Fedesap dans le Pas-de-Calais, la filière n’est pas assez valorisée : « Il y a eu des évolutions, certes, mais des progrès sont encore à faire pour valoriser ce métier qui est souvent une vocation. Il faut être disponible et à l’écoute, aussi bien pour l’aidant de la personne à domicile, que nous en tant que patron pour le bien-être de nos salariés. »

Cette matinée a permis au député de prendre la mesure du besoin et de la reconnaissance nécessaire pour effectuer ce métier, selon Philippe Fait : « Le secteur est difficile, les situations parfois compliquées et il faut une force physique mais également morale pour faire face. Ce secteur d’activité est essentiel pour répondre aux besoins des personnes attachées à rester chez elle, et il apporte un supplément d’âme aux bénéficiaires, parfois isolés, et aux proches qui tissent des liens importants avec l’aidant, lors des échanges quotidiens. »
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